Falkenberg


À Falkenberg, tout est plat

tout est gris

personne ne vient ici

sauf des vieux passionnés de vieilles voitures qui remplissent le seul hôtel de la ville

et des jeunes qui rêvent de voitures pour pouvoir en partir.

À Falkenberg

la plage de galets est toujours vide

et la mer immobile

se perd dans le brouillard gris-rose.

Un homme me loue une chambre.

C’est aussi lui qui tient le bar de ce navire fantôme.

Il ne comprend pas ce que je fais ici.

Je cherchais

moi

une plage vide

et un horizon auquel hurler ton nom

tes mots, ta peau et ta bouche

ton interface qui ne cache plus rien

parce qu’ici, au moins

il n’y a pas d’obstacle pour obstruer le trop-plein qui part à vau l’eau.

« Pour la première fois », lui dis-je

« Il y aura peut-être des vagues à Falkenberg ».


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